L'émotion
L'émotion
C'est un peu comme si je nouais une relation avec chacune de mes photos. Elles ont toutes quelque chose de différent, quelque chose qui les rend uniques à mes yeux. Grâce à des personnes, grâce a des lieux, des situations toutes particulières ou des passages particulier de ma vie.
C'est un peu comme si je nouais une relation avec chacune de mes photos. Elles ont toutes quelque chose de différent, quelque chose qui les rend uniques à mes yeux. Grâce à des personnes, grâce a des lieux, des situations toutes particulières ou des passages particulier de ma vie.
Au-delà de l'aspect esthétique, de la dimension graphique et appréciable a l'œil, ma motivation première est de transmettre une émotion, une pensée. C'est ça qui me fait vibrer. Une photo, cette photo, ta photo, n'a la même signification pour personne, les émotions changent, elles diffèrent et se baladent.
25 juillet 2017, je foulais [pour la première fois] le bitume et les routes vallonnées de San Francisco.
C'était un mardi, 19h56, probablement entre le 199 et le 111 Gary Street. Me voilà en plein downtown avec une vue et des grattes ciels à me décrocher un torticolis. A cette heure précise, la lumière naturelle se joue de nous, les rayons de soleil passent timidement entre les rues et les tours de la ville. Une partie de cache-cache à ciel ouvert et au paysage résolument urbain.
C'est le moment où mon œil travaille, le moment où je vais chercher cette lumière, ce bâtiment, cette situation particulière.
Je me souviens encore de mon état d'esprit à ce moment précis, comme dans un rêve, comme un gosse. San Francisco, les séries américaines, le San Francisco déroutant des années folles, de l'exposition universelle et ville de la tech.
Il ne m'aura pas fallu longtemps avant de tomber nez à nez avec le moment parfait, celui qui te saute aux yeux, qui te murmure de l'immortaliser. J'avais en face de moi le San Francisco historique, symbole de la décadence et de l'orgueil à l'américaine, violemment contrasté avec le renouveau des tours de verres en arrière-plan.
Une démesure de 7000 fenêtres où s'est délicatement déposée une teinte orangée. Cette lumière que je recherchais tant.
Le cadrage doit être parfait. Je dois être rapide. Une minute trop tard et cette lumière peut disparaître. Au milieu de la route (pour ne pas changer mes bonnes habitudes), mon œil se pose sur mon appareil. Il me faut quelques secondes pour trouver la bonne composition, le bon cadrage. La luminosité est faible, la rue est sombre, j'augmente de manière significative les ISO, ce qui donnera à la photo ce grain si particulier.
12 secondes, 3 photos et quelques minutes de post-traitement plus tard : la voici. L'émotion, le contraste et la décadence américaine.
Appareil photo : Canon 70D
Objectif : 70-200mm
Réglages : 115mm | f/2,8 | 1/100s | ISO 1000
Musique : Masego - Tadow