Le moment
Le moment
En fait, nos expériences sont parfois assez intenses qu'on a envie de les retranscrire, d'évacuer, de laisser sortir et de se dire que ça pourra toucher quelqu'un, le faire s'évader ou réfléchir, ici, là-bas. On a beau dire qu'une photo vaut mille mots, ici je préfère que ce soit les miens.
C'est un de ces moments où j'ai besoin d'écrire, je le sais parce que je le ressens. C'est assez étrange, pour ne pas dire bizarre. Ce mot "besoin" qui laisse apparaître cette idée de nécessité, faisant de l'écriture, de la pression de mes doigts sur les touches de mon clavier QWERTY, indispensable.
En fait, nos expériences sont parfois assez intenses qu'on a envie de les retranscrire, d'évacuer, de laisser sortir et de se dire que ça pourra toucher quelqu'un, le faire s'évader ou réfléchir, ici, là-bas. On a beau dire qu'une photo vaut mille mots, ici je préfère que ce soit les miens.
San Francisco, 19h57 (et 30 secondes si vous voulez savoir), le 25 juillet 2017.
C'est en fait la première fois que je pose les pieds dans cette ville, incomparablement différente à ce que j'ai pu faire. Shanghai était pour moi la ville remplie de contraste, mais je viens de trouver sa petite sœur, entre gratte ciels et maisons résidentielles, larges avenues et rues étroites, me voilà dans la ville aux milles visages.
Pas vraiment le temps de chiller, 2 jours 1 nuit sur place. Pas besoin d'une longue équation à 4 inconnus pour savoir que je vais avoir un seul et unique couché de soleil. La recette est plutôt simple, on trouve l'inspiration, on cherche le spot et on y ajoute sa sauce créative, sa touche personnelle, son émotion particulière.
Je découvre que le meilleur point de vue se trouve sur les hauteurs. Sur un croisement en particulier. On y domine la ville et l'axe est juste, l'axe est parfait. Le cadre est là, il ne manque plus que le moment propice. Tu sais celui qui te fait esquisser un sourire rien qu'en l'observant. Celui où ta bouche laisse échapper un léger "je l'ai".
10 Klaxons et 25 voitures plus tard ça y est... les voitures se font rares et le carrefour se vide. La luminosité est parfaite et le soleil se couche à l'horizon. Je leur fais signe, elles qui sont postées au croisement suivant, ma touche créative, Kélia, Lisa, Estelle et Kate. Je me précipite accroupi pour avoir la meilleure prise de vue, la plus créative. Comme sur un ring de boxe, mon champ de vision se réduit à mon seul sujet, ignorant voitures, vélos et scooters.
10 déclenchements et 3 secondes plus tard, c'est terminé. Le cadre, la photo, la composition, j'ai ce que je voulais.
Appareil photo : Canon 70D
Objectif : 70-200mm
Réglages : 200mm | f/2,8 | 1/500s | ISO 100
Musique écoutée lors de l'écriture : Sevdaliza - Human