La rencontre
La rencontre
On est le 4 septembre 2013. Cette fois-ci loin des buildings, de l’architecture haussmannienne et des rushs matinaux. Ici, on laisse place aux rizières, à la simplicité et aux vraies choses. La nature reprend le dessus et les valeurs humaines font office de monnaie locale.
Il y a quelque temps, je vous ai demandé de choisir une de mes photos pour que j’y pose ma plume. Mon intuition aurait dû me glisser un mot, la photo d’une personne, d’un enfant qui plus est, attirera toutes les attentions.
Nous voilà 4 ans plus tôt, aux prémices, ou la photo et moi, on venait juste de se rencontrer. On se claque la bise, on discute, on se fait quelques sorties. Pas besoin d'un long paragraphe pour vous dire qu'on a directement accroché.
On est le 4 septembre 2013. Cette fois-ci loin des buildings, de l’architecture haussmannienne et des rushs matinaux. Ici, on laisse place aux rizières, à la simplicité et aux vraies choses. La nature reprend le dessus et les valeurs humaines font office de monnaie locale.
Me voilà dans un paradis de 5 000 km2 pour quelques jours, loin de tout, mais si près des gens. Les jours passent tellement vite. On passe de ville en ville, de rencontre en rencontre. Le temps déjà de remplir 3x ma carte mémoire que l'aventure touche bientôt à sa fin.
Mais avant la nostalgie et les au revoir, direction la jungle balinaise pour un tête-à-tête avec la nature. Un genre de speed dating de quelques heures quoi.
12h45, on inaugure nos premiers pas dans la jungle. Chaleur étouffante, mais expérience inoubliable et j’en suis conscient. On avance et les minutes passent pendant que le paysage défile. Les rizières sont nos voisines et les palmiers nos compagnons de route.
C’est au bout de 60 minutes qu’on découvre les premiers signes de vie. On se retrouve alors nez à nez avec ce qu’on pourrait appeler une maison, où les planches de bois font office de canapé et de table. Ils ont à première vue 3 enfants, déjà sur le chemin de l’école, cartable, uniforme du mercredi sur le dos et gouter à la main. Voilà déjà une dizaine de shoots qui me resteront en mémoire encore longtemps.
2-3 gorgées de noix de coco avant de repartir dans ces feuillages épais, où la simplicité des gens y résonnent encore.
C’est à peine quelques secondes après avoir quitté notre checkpoint que je l’entends. Un léger pivot de tête me permet de l’apercevoir. La scène ne dur qu’une fraction de seconde et mon habitude m’avait dit juste, de toujours garder mon doigt sur le déclencheur. Il ou elle, était là, dans les feuillages et dans le plus simple appareil. 1 photo, puis 2 et 3 à peine avant que la scène ne se termine, avant qu’elle ne me remarque, avant que la magie ne s’éteigne.
Ce n’est que le soir même que j’ai pu voir ce cliché de plus prêt, légèrement flou, poétique et intriguant. Ou la dominante n’est pas le vert, mais la simplicité et l'innocence.
Appareil photo : Nikon D5100
Objectif : 18-105mm
Réglages : 105mm | f/5,6 | 1/240s | ISO 160
Musique écoutée lors de l'écriture : Drake - From time